L’histoire commence il y a 3 ans. Encore bien loin d’imaginer qu’ils vont créer une nouvelle bière liégeoise, les deux amis de 28 ans rêvent depuis quelques temps de se lancer dans une activité qui leur permettra de se libérer l’esprit et de s’investir dans une activité qui les passionne vraiment. Leurs deux profils professionnels se complètent : communication et marketing pour l’un et comptabilité et finance pour l’autre. Les fêtes de fin d’années approchent et la magie de Noël pourrait bien opérer…

Les premiers pas de brasseurs

… Car voilà qu’Arnaud reçoit un kit de brassage. Et c’est parti pour les premiers essais accompagné de son acolyte ! Mais comme bon nombre de premières fois, ce n’est pas gagné. Le résultat du premier essai est tout simplement imbuvable. Le second (documenté par des informations supplémentaires trouvées sur le web) est buvable mais pas terrible… Un brin de frustration se fait ressentir. Alors Arnaud et Thomas décident d’investir dans du matériel permettant de réaliser un brassin plus important. Et la qualité augmente encore un peu plus.

Fiers mais aussi de plus en plus animés par la passion du brassage, les deux hommes décident de s’inscrire pour une formation de 2 ans en microbrasserie à l’IFAPME (Villers-le-Bouillet). Résultat : une formation solide, des rencontres et surtout une 1^ère recette finalisée l’année dernière. Une bière de qualité qu’ils sont prêts à commercialiser. Et un brassin de 500L qui n’attend que de ravir les palais des amateurs de l’élixir houblonné.

La nouvelle bière liégeoise est arrivée ! La Brasserie Brewdger voit le jour !

Les premières créations

Qu’est-ce qui différencie la Brasserie Brewdger des autres brasseries ? Son processus artisanal et l’objectif de rester toujours le plus local possible. Dans cette optique, les deux amis liégeois (Clermont-sous-Huy et Verlaine) ont choisi de louer des locaux et du matériel pour pouvoir brasser eux-mêmes leurs bières et ainsi rester en contact avec le produit tout au long du processus plutôt que de sous-traiter sa fabrication. C’est à la Brasserie du Flo (Hannut) qu’ils brassent une fois par mois les deux premières bières de leur marque.

Et qui dit bière liégeoise dit houblon 100% liégeois. Arnaud et Thomas l’intègrent à leur première création : La Petite Patreye, une « triple de soif » à 7,5% d’alcool et dont la teneur en sucre est limitée pour la rendre plus désaltérante. À consommer (avec modération) à l’apéro ou au repas.

Et la p’tite sœur nous direz-vous ? C’est la Neipa Peur. « Neipa » pour New England IPA. L’India Pale Ale (IPA) étant une bière d’origine anglaise à haute fermentation et surtout au goût amer prononcé provenant de houblons aux arômes variés, cette dernière n’intègre pas pour cette fois le houblon liégeois. Chez Brewdger, le côté amer est contrebalancé par les arômes d’agrumes et de fruits exotiques. Des céréales comme l’avoine et le froment sont également ajoutés pour lui conférer plus d’onctuosité.

Un processus artisanal…

De l’élaboration des recettes à la fermentation en cuve pour transformer le sucre en alcool en passant par la réunion des ingrédients, l’extraction du sucre des céréales, l’ajout du houblon et de levure, tout le processus de fabrication est artisanal. S’il existe aujourd’hui des cuves où des boutons enclenchent les différentes opérations, très peu pour Arnaud et Thomas. Ils ont fait le choix de rester en contact avec leur produit. De voir et sentir les matières premières ainsi que le produit final tout en ayant conscience de ce qu’ils font à chaque étape. En regard du processus industriel, cela leur laisse également plus de liberté afin de proposer plus de variété à leurs consommateurs.

Et local !

Et pourquoi le choix du local ? Parce que ce serait tout simplement dommage de ne pas mettre en avant toutes les bonnes choses que l’on a chez nous. Cela permet de faire vivre un agriculteur du coin. Avec le temps, ce dernier est devenu un ami, avec qui les deux brasseurs échangent, parlent de leurs projets et aussi… dégustent en avant-première leurs créations.

D’un point de vue logistique également, cela permet de réduire l’impact environnemental lié aux transports de marchandises. Pourquoi se faire livrer un colis du bout du monde quand cela existe à côté de chez nous ? Ce type de pratique tend d’ailleurs à s’amplifier. En effet, de plus en plus de brasseries cherchent à réduire leur impact du point de vue des transports, des déchets et de la gestion de l’eau. Ces dernières proposent a minima une bière artisanale ou des plateaux de dégustation de produits locaux. Ils essayent en tous cas souvent de mettre en avant le local.

L’histoire continue…

Les bières Brewdger sont commercialisées essentiellement dans des commerces locaux et épiceries fines pour une question de réceptivité des consommateurs en termes de modes de pensée et de valeurs. C’est là-bas que vous retrouverez La Petite Patreye, la Neipa Peur mais aussi les deux nouvelles bières disponibles qui font déjà partie des standards de la marque : la Vagablonde et la Mokabon aux arômes de café du torréfacteur gantois du même nom. Par la suite, on pourra retrouver le logo du blaireau sur des projets plus extravagants comme une bière en canette ou encore des contenus qui pourraient bien surprendre les amateurs et « beer geeks ». Des projets d’ateliers en zythologie et de brassins publics sont également dans les cartons de l’équipe mais patience… En attendant, n’hésitez pas une seconde à goûter les premières bières Brewdger. Testées et approuvées par La Friche !