Mais la fête, ce sera pour plus tard ! Notre objectif du jour : une balade à Liège de 8km à la découverte des coins de nature de la ville… Une chose est sûre, on n’a pas été déçu !

C’est parti !

Munis du Guide de promenades Notre Nature – Balades dans les réserves naturelles de Wallonie par Michaël Cassaert, on se lance. Depuis le Palais de Justice moderne jusqu’au n°111 de la Rue Pierreuse en passant devant la belle église Saint-Servais. On passe le portail de la maison qui nous fait accéder à un chemin bordé de jardins partagés. Sur les coteaux de la Citadelle, c’est la Ferme de la Vache du CPAS de Liège qui développe ce projet d’insertion sociale. Un projet mêlant jardinage biologique, développement communautaire et valorisation du site de Favechamps classé zone verte depuis 1998.

Sur les hauteurs de la Cité

Le chemin entouré de fourrés d’aubépines, de cornouillers, de clématites des haies, d’ormes et de quelques frênes se poursuit et nous emmène jusqu’au parc du CHR de la Citadelle. On passe devant un mémorial commémorant les défunts de la Première Guerre Mondiale. Ensuite, on passe la barrière qui nous sépare de l’allée de platanes Boulevard de la Quatorzième Ligne. On longe à présent les murs de la citadelle. Plusieurs points de vue grandioses sur la ville s’offrent à nous. On prend le temps de contempler…

Rencontre avec les mou-mou

Au panneau rouillé indiquant les « Sentiers des Coteaux », on descend un escalier. Là, on s’engage dans une forêt de charmes, d’érables, de frênes, de châtaigniers et d’acacias jusqu’à la lisière d’un grand verger. En le traversant, on fait connaissance avec ses sympathiques locataires crollés. Un panneau informatif nous apprend que ces moutons travaillent à la biodiversité du site. En effet, la ville pratique l’éco-pâturage pour l’entretien de ces terrains.

Nature et biodiversité au coeur de la ville

Les rues défilent et ne se ressemblent pas lors de cette balade à Liège : Rue Bairoua, Rue Fond des Tawes, Rue Jacquet jusqu’au Boulevard Hector Denis. On découvre avec émerveillement la nature dans toute sa splendeur. En effet, au fil des nombreux jardins sauvages, on découvre ces hauts lieux de biodiversité à deux pas de l’agitation de la ville. C’est à peine croyable. On s’engage ensuite dans l’impasse de la Rue de la Sèche où continuent de se succéder les potagers et jardins et où poussent de nombreuses herbes aromatiques. La Rue de Géron, une ruelle en cul-de-sac qui devient un chemin étroit, nous conduit jusqu’à une petite station d’épuration des eaux avec ces plantes marécageuses. On continue d’avancer…

Au fil des rails…

Ensuite, on retrouve la Rue Fond des Tawes. Au n°75, on bifurque sur un chemin qui nous conduit à une jeune forêt pionnière de bouleaux, acacias et érables puis à une clairière sauvage. La végétation se modifie : des chardons, de l’alpiste faux-roseau, de la carotte sauvage et du trèfle rouge sont reconnaissables ici et là. On rejoint les « Sentiers des Coteaux » et leur forêt plus ancienne, habitat du pic épeiche.

Après cela, on passe sur des ponts en bois et passerelles métalliques. Jusqu’à atteindre un chemin le long de la ligne de chemin de fer, une bande étroite entre les rails et un long mur. Les arbres à papillons qui y fleurissent accueillent le vulcain rouge, le piéride du chou ou encore le grand piéride tandis que la fauvette à tête noire se fait entendre. De fil en aiguille, on arrive à la ville basse, Rue du Potay. Rue de Crève-Cœur, on se dirige à présent vers la collégiale romane rouge et blanche dédiée à Saint-Barthélemy. À sa gauche, à l’ombre des cerisiers et tilleuls, un monument aux fusillés de la Seconde Guerre Mondiale s’élève au centre d’une petite place. On marque un arrêt et on reprend notre balade à Liège…

374 marches ou… pas !

… en direction de la Montagne de Bueren en passant par l’église Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception. Ça y est ! Vous l’attendiez sûrement et nous sommes à ses pieds. C’est la dernière ligne droite. L’ascension de ses 374 marches nous attend… Mais un C encadré de ses accolades se profile à notre gauche et attire notre attention avec insistance. Vous me voyez venir ? Juste avant le célèbre escalier, on bifurque vers l’Impasse des Ursulines. Direction la Brasserie Curtius pour une pause houblonnée et salée dans ce havre de paix urbain.

Deux Smash IPA et une frite-mayo bien méritées plus tard, on se remet en route pour finir en beauté cette balade à Liège. L’Impasse grimpe jusqu’à un parc qui nous offre une dernière vue sur la ville. Grâce à un escalier en spirale, on redescend dans la ville basse. Enfin, on retrouve la Rue du Palais et très vite la vision de notre point de départ vient marquer la fin de notre expédition urbaine.

Une chose est sûre, Liège, si l’on te savait ardente, tu ne manques pas de nous surprendre par tes recoins paisibles au milieu du tumulte, tes trésors naturels cachés et la vie qui s’y épanouit ! (Tes savoureuses frites et bières aussi hein 😉)